Il s’agit concrètement de partager son temps de formation entre l’école et une entreprise partenaire (par périodes alternées), dans laquelle l’étudiant est mis progressivement en face des réalités professionnelles. Cela permet d’associer l’acquisition des connaissances théoriques à leur mise en pratique immédiate sur le terrain
L’apprentissage a fait ses preuves dans l’enseignement supérieur depuis maintenant plus de 20 ans.
L’apprentissage doit être encadré de manière juridique, et donc être régi par des statuts qui permettent de réunir ensemble les acteurs privés et publics. Ce cadre juridique permettrait de proposer un schéma dans lequel les coûts de formation pourraient (à la différence des universités publiques financées à 100 % par l’Etat et des instituts privés qui dépendent entièrement de ressources privées) être partagés entre :
- les entreprises (coûts directs),
- l’Etat (taxe d’apprentissage, ou autres),
- l’école (par le biais des frais de scolarités)
Un début de cadre juridique de l’apprentissage au Cameroun date de 1969 (Code du travail, articles 45 à 47, décret n°69/DF/287 du 30/07/1969), mais la majorité des dirigeants, des DRH, ne connaissent pas ce texte.
Cette voie de formation est encore peu connue en Afrique Centrale.
Un cadre juridique permettrait de faciliter la communication sur ce type de formation, ainsi que de trouver des financements par exemple pour payer les indemnités de l’étudiant pendant la formation, ou pour cofinancer la scolarité avec l’entreprise en fonction de sa taille, de ses bénéfices, …
Cela permettrait au final d’étendre la formation par alternance à d’autres acteurs, à d’autres filières (gestion, communication, commercial, …).
« La formation par alternance dont j’ai bénéficié a été un grand atout car elle a facilité mon embauche et mon intégration en me dotant d’un professionnalisme tout au long de mes périodes d’alternance. Cela m’a procuré un avantage compétitif important par rapport aux diplômés d’autres écoles qui n’avaient pas grande connaissance du milieu professionnel. Le modèle de formation à l’IST-AC ouvre les portes de l’emploi ; en témoigne le nombre de nouveaux diplômés qui décrochent l’emploi ici et là à la fin de leur cursus. »
Noubarassem Djirangue, Tchadien, promotion 2008